Propriétaire d’une petite surface, vous souhaitez la louer à la prochaine rentrée. Ce type de bien intéresse tout particulièrement les étudiants. Ils sont d’ailleurs nombreux à se tourner vers le marché privé pour se loger chaque année. Mais quel type de contrat choisir au moment de signer le bail ?
La location meublée pour un étudiant
En équipant votre logement de quelques meubles, il vous est ensuite possible de le louer meublé. Différents contrats peuvent alors être envisagés.
Le bail meublé de 9 mois
D’une validité de 9 mois, ce contrat de bail n’est pas renouvelable. Ses avantages sont nombreux :
- Le propriétaire est assuré de récupérer son bien au bout de 9 mois sans avoir à engager de procédure particulière. Il n’a même pas à lui fournir de motif.
- Le locataire est également dégagé de toute obligation au moment de quitter le bien. Il doit simplement rendre les clés et réaliser l’état des lieux. Aucune lettre de congé n’est ici demandée.
- Le locataire peut quitter le logement, quand il le souhaite au cours du bail en respectant simplement un préavis d’un mois.
- Ce même contrat de bail peut être signé plusieurs fois pour permettre à l’étudiant de rester plus longtemps dans le logement.
Le bail meublé d’un an renouvelable
Autre possibilité, celle d’opter pour un bail d’un an renouvelable par tacite reconduction. Il s’agit du contrat classique de location meublée. Il est automatiquement reconduit à la fin de la période. Il peut également être signé pour une durée plus longue, de 2 ou 3 ans par exemple. Le locataire reste néanmoins libre de quitter le logement à tout moment, en respectant le préavis prévu.
Le bail mobilité
Lorsque l’étudiant fait des études supérieures ou réalise un stage, il est également possible de lui proposer un bail mobilité. Récemment apparu, ce dernier est modulable, offrant des avantages pour les deux parties :
- Il est conclu pour la durée de votre choix, comprise entre un et 10 mois.
- La fin du bail n’impose pas au bailleur comme au locataire l’envoi d’une lettre. Tout est automatique.
- Si le locataire souhaite quitter le logement avant la fin du bail, il doit simplement respecter un préavis d’un mois.
- Il ne peut cependant être proposé qu’une fois. Si l’étudiant souhaite ensuite rester dans le logement, il doit signer un bail meublé classique ou un bail étudiant de 9 mois.
- Ce bail peut néanmoins être prolongé pour atteindre la durée de dix mois s’il avait été conclu initialement pour une période plus courte. Le propriétaire doit alors rédiger un avenant.
Le contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire
Plus spécifique, ce contrat a été créé avec la Loi Elan pour permettre de faire cohabiter légalement des étudiants (de moins de 30 ans) et des personnes âgées vivant chez elles et ne souhaitant pas rester seules. Les règles sont ici particulières :
- Le senior peut être locataire comme propriétaire de son logement.
- La durée de location est modulable, choisie librement entre les deux parties.
- Le loyer doit être considéré comme faible, comme modeste. En contrepartie, la personne âgée peut exiger que l’étudiant lui rende quelques services : promener le chien, jardiner ponctuellement, etc.
Des associations accompagnent ce mode de location, facilitant la recherche des candidats et participant à la rédaction du contrat.

Louer à un étudiant : la location vide
Lorsque le bien est loué sans aucun meuble, seule la location vide peut s’appliquer. Différents contrats sont néanmoins possibles.
Le bail classique de 3 ans
Conclu pour une période minimale de 3 ans, le contrat ne peut être rompu avant cette date par le bailleur. Si ce dernier souhaite donner congé au locataire, il doit l’en informer au moins 6 mois avant la date. Pour quitter le logement, le locataire a simplement à respecter le préavis prévu. Il est de 3 mois mais peut être réduit à 1 mois en zone tendue.
Le bail d’au moins un an
Seule exception au précédent contrat, un bail vide de moins de 3 ans peut être conclu entre les deux parties dans des circonstances particulières :
- Il doit être justifié par un événement familial ou professionnel. Ce dernier doit apparaître sur le contrat. Il peut par exemple s’agir de votre envie d’y habiter à la fin d’une mission, au moment de votre retraite, etc.
- Sa durée minimale doit être d’au moins un an.